12 nov. 2012

L'EXCENTRICITE CINEMA/DAVID LEGRAND



L'Excentricité Cinéma de David Legrand
(exceptionnellement il sera demandé une modeste contribution aux 
frais de 2€, la galerie devant aménager un project room pour cette manifestation)

"La seule action du cinéma, merde ... c'est la vision, la projection ! 
Pas des histoires!"

Nous invitons David Legrand à confronter ses différentes pratiques filmiques (Cinéma excentrique, ciné-vidéo, plastik-filmique, art collectif ) autour de séances de projection et de discussion. Artiste collectif, ciné-vidéaste, plasticien, acteur, dialoguiste et membre de la galerie du cartable ( Structure collective, indépendante et portative de diffusion vidéo créée en 1999 avec Fabrice Cotinat et Henrique Marins-Duarte). Usant de tous les médias possibles la voix, la vidéo, le son, la musique, le cinéma. Pour une plastique qu'il aime toujours nommer de barje. Hommage autant que blasphème bien souvent, quand il fait dire à Jean-Luc Godard ce qu'il ne dira jamais, ou quand il n'hésite pas à utiliser des films trouvés sur Internet, les plus grands films autant que des films amateurs.
Barje, oui, pour sillonner (comme un vinyl) des espaces inconnus ou méconnus.
Depuis ces dix dernières années, David Legrand, jamais seul, a parcouru le Laos pour initier un studio de recherche et de création audio-visuel. Il a enseigné la façon dont on peut monter un plateau de télévision comme espace de création. Il a réalisé, produit et diffusé tous ses films de façon artisanale en collaboration avec des plasticiens, vidéastes, cinéastes et des historiens, (environ 50 films courts et longs, webdocumentaires et fictions, essais et expérimentations, journaux et autobiographies de groupe...) , principalement en vidéo, super 8 et en 16 mm. Des films qui mettent avant tout en scène des relations qui donnent à penser la création contemporaine, et une vie sociale et politique.






David Legrand fait partie de ces rares artistes qui parviennent à réconcilier les traditions et expressions populaires avec l'art d'aujourd'hui, dans une effervescence toute dionysiaque. Ses productions, super 8, 16 mm ou vidéos que l'on aura pu apprécier au Platane, renouvellent l’expressionnisme en plein XXIe siècle, on pensera aux performances et peintures d'un Jonathan Meese repensé dans un nouveau Gesamkunstwerk. Il s'agit d'un retour au verbe régénérateur: le monde renaît de ses cendres, l'Ourobouros nécessaire à la régénération se mord décidément toujours la queue! Réinterprétation et reformulation des 12 proverbes flamands de Brueghel, la pièce est restituée au public en dehors de l'espace muséal, un des dialogues fictifs où la plasticienne Françoise Quardon se métamorphose en nouvelle Marie Madeleine dans un déjante de rock n roll réactualisant ainsi ce thème récurrent de la plastique occidentale. Dans le court métrage coréalisé avec Boris Lehman La marelle et les épouvantails, on pense au grand ethnofolkloriste Claude Gaignebet ou encore Jean Claude Schmitt où il est démontré que le mythe se termine dans les comptines et jeux enfantins dont nous avons perdu le sens, or le sens est restitué ici par l'oeuvre d'art. On reconnait au gré des rencontres  de très grands artistes d'aujourd'hui tels que Michel Journiac, Jonas Mekas, Joseph Morder, Jean Luc Godard, Michel Aubry... un vrai bonheur total.























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